jueves, 18 de diciembre de 2014

La Cantariega


La Cantariega[1]

Merci à Marie-Laure Bigand et Corinne Caignard


Là. Au point exact où rêver endormi et éveillé
se fond en une seule réalité,
sans temps, sans corps, sans géographie…
Voilà mon Aleph : mon temple, mon coin poétique,
mes notes écrites sur les touches du piano,
mes dessins sur le papier, mes pinceaux en bleu,
mes livres achetés avec les derniers centimes,
mon cœur précipité, mon ton en LA mineur
et les échelles de gris de mon graphite.

Tandis que je suis devenue l’écho du jazz
avec lequel les oiseaux m’ont annoncé que le deuxième hiver était fini
et que nous n’aurions plus à pleurer à cause du froid,
mon labyrinthe est devenu mon chemin.

J’ai parcouru un passage dessiné avec des petits caractères
qui m’a conduit au vol de la Pájarapinta[2].
Avec ses plumes d’ange et son cœur de rossignol,
elle a dicté les vers aux chansons de mon âme,
qui a été sa propre âme, qui a dicté mon âme,
en une âme unique jusqu’à fusionner dans l’esprit d’un seul monde.

(Si l’âme a des frontières comme la géographie,
que le soleil dessine la carte, et que le vent efface les lignes
pour que les rayons continuent à danser, à donner la chaleur et à tracer les lignes
qu’on peut effacer avec un souffle chaud ou avec un arôme de café).

J’ai planté mon drapeau dans le courant de la rivière en déclarant :
« Au centre de la Terre vont mes racines et au soleil va mon cœur ».
Mes bagages ont été lourds car j’ai pris mon histoire partout,
Ma vie tient dans deux valises et mon identité dans un passeport.

Aujourd’hui que je suis simplement moi-même
et que mes bagages ne sont que rêves,
rien n’est plus important que « maintenant »
et je sais qu’aucun feu ne peut éteindre la voix
dont le chant bleu proclame la liberté.

Chaque pétale est un don
pour l’essence de  l'univers,
qui est la véritable patrie.
Fleurir… fleurir est un chant
Et chanter, c’est un acte d’amour.
Mon seul drapeau est celui
qui ne porte ni bandes ni boucliers
mais qui vibre grâce à l’arôme des fleurs du monde.

Vanessa Padilla


[1] Chanteuse et globe-trotter
[2] Caractère dans une chanson populaire pour les enfants

martes, 16 de diciembre de 2014

Ellos




Mis vacíos internos juegan y se escurren en el escenario húmedo de la intimidad de mis entrañas inhóspitas, de este terreno árido brotan ellos, mis vacíos internos, para desplegarse en lo profundo y bailarme a ritmo vivo su son.

lunes, 15 de diciembre de 2014

El arte es la excusa



Esta garúa es lo que soy: el devaneo de una llovizna. Mi tormenta tiene de vos unas gotas que llueven sin nube.

Nunca sentí mi rincón tan distante, tan lejano aunque lo habito (si es que habitar es estar sin estar). Aprendí de tu arquitectura a desplegarme en espacios de equis, ye y zeta, aunque me importa poco entender dimensión alguna. Desde acá se escucha tu imagen y se mira de cerca tu voz. Si cantas o no cantas, de eso no soy testigo, es sólo una sospecha, letargo o duda. No existe un abismo tan hondo como la nostalgia, la gravedad en la cual suelo caer es innegablemente una mentira que me ubica en el espacio donde con todo y guitarra la música penetra y rasga dos veces la misma canción.

Alzo los ojos pero la mirada permanece caída, para levantarla está el espacio que me cedes con dos horas a la semana y una cita por mes.

Gracias por trazar partituras con los fluidos del cuerpo y hacer música con cada víscera, las figuras del pentagrama no alcanzan a advertir la celeridad de tu mente. Gracias por el vino que gira en la copa sin que la torpeza de mi lengua pueda indagar la redondez de las uvas. Gracias por los segundos en que a velocidad atiendes y desatiendes mis rasgos. Gracias por danzar mientras caminas a mediodía. Gracias por las fotografías equilibradas y la poesía que mi caos absorbe. Gracias por enseñarme a escribirte cuando no te puedo ver. Gracias por resurgir en mí la efusión de vivir haciendo del arte una excusa.



Despedida

El cielo de la añoranza me cubre, una dicotomía entre calidez en la piel y un frío que penetra hasta los huesos, se va pintando un lila suav...