viernes, 26 de junio de 2020

Les néologismes dans les histoires de Julio Cortázar


Vanessa Padilla A.
(merci à Elisabeth Pelletier pour corriger la version en français)
26 juin 2020

En ce qui concerne la décision d'étudier le travail de Cortázar, je dois dire que lorsque j'ai quitté l'Équateur, j'ai essayé de poursuivre mes études dans diverses universités en Allemagne et en France où ma candidature a été rejetée pendant 5 ans, donc découragée, j'ai abandonné l'idée d'étudier, mais un jour, je me suis retrouvé devant la tombe de Julio Cortázar et j'ai pensé à quel point il serait agréable d'étudier son travail et je lui ai promis que si dans une dernière tentative j'étais acceptée, je lui consacrerais mon travail en hommage, et heureusement, cela s'est produit avec de l'Université Nanterre.

Il y a deux ans, j'ai mené une enquête sur l'Incipit dans l'œuvre de Cortázar, avec un résultat peu satisfaisant, ce qui a entraîné l'interdiction de poursuivre ma recherche sur l'auteur, précisément parce que l'un des défauts de mon travail était mon attachement émotionnel à Cortázar et à son œuvre, ce qui ne m'a pas permis de mener une enquête suffisamment objective, de plus l'écrire en français a rendu la tâche extrêmement difficile.

J’étais très triste de renoncer à faire des recherches sur son travail, parce que cela m'intéresse beaucoup, mais surtout parce j’ai fait une promesse.

Heureusement, en linguistique, j'ai eu la possibilité de mener une étude moins subjective, en espagnol et j’ai pensé que ce nouveau travail serait une façon de surmonter l'échec précédent, même si en termes de méthodologie et d'objectivité il y a encore beaucoup à améliorer. Je viens d'un milieu artistique latino-américain, très différent du milieu européen, et bien que je me considère très méthodique à bien des égards, il m'a été difficile de m'adapter à la structure et à la linéarité avec lesquelles les connaissances sont générées ici.

Avec cette recherche, j'ai essayé de découvrir si Cortázar avait un mécanisme de création de mots, mais j'ai dû repartir de zéro, apprendre ce qu'est un néologisme, et, dans le processus, j’ai pu intégrer des choses intéressantes dans la recherche, telles que l'hégémonie de l'institution, ce qui semblait peut-être risqué, mais important, car c'était l'occasion pour moi de m'exprimer à cet égard, en essayant de m'aligner sur l'objectivité que je devais garder. J'ai aussi adoré les témoignages de l'auteur qui invalident les analyses, ou trouver des photographies qui contredisent ce que les biographes ont écrit parce que cela remet en question les affirmations, c'est-à-dire qu'ils nous invitent à remettre en question la véracité des informations.

Pour tout cela, au début, j'ai pu profiter des ressources de la bibliothèque, mais en raison de problèmes de santé, cette recherche a dû être prolongée d'un an ; ensuite, il a été difficile de visiter les bibliothèques avec mon bébé, j'ai donc dû me tourner vers l’achat de livres ou utiliser les sources numériques. Cette démarche a encore compliqué l’approche, certains livres sont arrivés en retard ou la commande a été annulée ; dans les médias numériques, ce n'était qu’un manque d'habitude de lire sur un écran ou la nostalgie du livre imprimé. Je n’ai pas pu consulter quelques textes que ma directrice m'avait suggérés, mais heureusement j'en ai trouvé d'autres tout aussi intéressants. L'accès à l'information numérique, à une époque comme celle que nous vivons, est un merveilleux cadeau.

Au début, je ressentais la linguistique comme un domaine très intellectuel et très difficile à explorer, mais je me suis dit que je devais oser. Plus je lisais, plus je me sentais impliquée et même une fois j’ai rêvé de néologismes, c'est-à-dire que même inconsciemment j'étais impliqué dans le sujet, trouvant des néologismes partout, surtout à la maison où nous créons de nombreux néologismes, car nous devons parler plusieurs langues que nous ne maîtrisons pas.

Sur le processus et les étapes, nous avons eu quelques réunions pour vérifier les progrès, et je me suis senti tout à fait libre d'écrire, en consultant ma directrice chaque fois que nécessaire, mais avec la volonté de faire mieux qu'avant. Parfois, j’ai disparu pendant certaines périodes parce que j'étais très impliqué dans le processus. 

La sélection d'histoires de Cortázar pour la recherche a été réduite à 30 et plus tard dans le travail, j’étais désolée de ne pas avoir choisi mes histoires préférées, mais j'ai pensé que c'était mieux en raison de l'objectivité. Dans une première lecture nous avons trouvé de possibles néologismes, c'était énorme, mais après avoir vérifié s'ils étaient enregistrés dans le dictionnaire, le nombre a diminué, c'est-à-dire qu'une grande partie correspondait à des mots inconnus de ma part et donc je les considérais comme des néologismes, puis nous avons dû les classer de telle manière qu'il était possible de faire une analyse qui pourrait être effectuée dans le nouveau délai prévu.

Sur la question posée de savoir quels sont les mécanismes que Cortázar utilise pour créer de nouveaux mots, j'ai répondu que la liberté et la créativité sont des éléments inévitables dans le processus de création néologique. Cortázar dit qu'il n'y a pas de règles dans les histoires, et bien qu'il n'y a pas dans sa méthodologie un horaire de travail ou d'autres routines, je pense qu'il y a une rigueur sur d'autres aspects, comme être guidé par l'intuition, comme donner une grande valeur au son des mots, il a des règles, mais c'est lui-même qui les détermine. Pour créer des néologismes, l'auteur a une attitude ouverte, irrévérencieuse et audacieuse ainsi qu'une aptitude enrichie par sa connaissance de la littérature, de l'art, de la musique, des langues et de divers sujets, et une grande sensibilité à ce qui l'entoure.

Il y a beaucoup de questions qui restent ouvertes, je pense que c'était la partie la plus intéressante pendant la recherche. Pendant le processus, je savais qu'il y aurait plus de questions que de réponses, mais cela génère de la curiosité et un désir de découvrir et d'apprendre. Par exemple, je me demande pourquoi l'hégémonie du langage est si éloignée de la réalité de l’usage? Pourquoi la subjectivité rend-elle la recherche moins efficace? Si j'avais choisi mes histoires préférées, les résultats auraient-ils changé? Quel aurait été le résultat après avoir enquêté sur un échantillon plus large? peut-être que la liberté et la créativité, la communication et l'esthétique en auraient été le résultat également.

Dès le début, j'ai compris les néologismes comme une création fondamentale pour la vitalité de la langue et un besoin communicatif et esthétique, et je crois qu'au final je maintiens cette idée, mais je crois aussi que les éléments essentiels sont la liberté et la créativité et une attitude politique. Je pense que Cortázar a un mécanisme de création de mots: il se permet d’être libre et créatif, il cherche à développer son style personnel en donnant de la force à l'esthétique et au son du mot.

L'un des apprentissages personnels les plus importants que je retire de ce processus est que le travail de Cortázar et d'autres auteurs peut être lu d'une manière différente de celle à laquelle j'étais habituée. Je ressens maintenant une grande émotion de pouvoir réfléchir sur la langue lorsque je lis, parle ou écoute quelqu'un, j'aime penser à l'idée des autres langues qui sont insérées. 

Au cours des lectures, j'ai découvert que les lettres sont extrêmement intéressantes et que, si je pouvais continuer à enquêter à l'avenir, j'aimerais étudier les «préstamos de otras lenguas»dans la correspondance de Cortázar, car étant une écriture intime, moins fictive que les histoires, son utilisation a probablement d'autres motivations, ou je serais également intéressée pour étudier l'insertion de titres d'œuvres picturales dans son œuvre littéraire.

Pour conclure, je voudrais dire que le fait de mieux connaître la linguistique m'a aidé à changer ma façon de lire, j'ai trouvé un lien entre la linguistique et quelque chose que j'ai commencé à apprendre au début de la pandémie: la percussion corporelle, comme je chante j'ai toujours eu une approche de la musique, notamment à partir des paroles des chansons et de la mélodie, mais j'ai commencé à écouter la musique à partir de son rythme, à comprendre sa structure, les parties qui la composent et c'est exactement ce qui m'arrive avec la linguistique et elle n'enlève pas le plaisir d'un texte mais permet de le comprendre et de l'apprécier davantage. C'est une nouvelle expérience de découvrir le mot fragmenté, alors qu'auparavant la priorité était la sonorité, et de découvrir qu'il a sans doute des questions auxquelles on ne répond pas toujours.

Los neologismos en la cuentística de Julio Cortázar


Vanessa Padilla A.
26 de junio de 2020

Sobre la decisión de estudiar la obra de Cortázar, debo decir que al dejar el Ecuador intenté continuar mis estudios en varias universidades de Alemania y Francia en las que mi candidatura fue rechazada durante 5 años, entonces, descorazonada renuncié a la idea de estudiar, pero un día me encontré frente a la tumba de Cortázar y pensé en lo lindo que sería estudiar su obra y le prometí que si en un último intento logro ser aceptada, entonces le dedicaría mi trabajo como un homenaje, y afortunadamente sucedió en la Universidad Nanterre.

Hace dos años realicé una investigación sobre los Íncipiten la obra cortaziana, con un resultado no muy satisfactorio, que resultó en la prohibición de continuar investigando al autor, precisamente porque una de las falencias en el trabajo fue mi apego emocional a Cortázar y a su obra, lo que no me permitió realizar una investigación suficientemente objetiva, además que el redactarla en francés hizo que fuera un trabajo sumamente difícil.

Me resultaba muy triste renunciar a investigar su obra, porque me interesa mucho, pero sobre todo porque hay una promesa de por medio. Afortunadamente en la lingüística encontré una posibilidad de realizar un estudio menos subjetivo, debía aprovechar que la redactaría en español y este nuevo trabajo sería una forma de reivindicación frente al anterior fracaso, aunque en términos de metodología y objetividad todavía hay mucho por mejorar. Vengo de una formación artística, latinoamericana, muy distinta a la que los estudiantes europeos tienen, y aunque me considero muy metódica en muchas cosas, me ha costado mucho adaptarme a la estructura y a la linealidad con que se genera el conocimiento aquí.

Con esta investigación he intentado descubrir si Cortázar tiene un mecanismo de creación de palabras, pero he tenido que empezar desde cero, desde conocer qué es un neologismo y en el camino aparecieron cosas interesantes que fui incluyendo en la investigación, como la hegemonía de la institución, que me pareció tal vez imprudente, pero importante, porque era mi oportunidad de expresarme al respecto, tratando de alinearme a la objetividad que debía guardar, también me encantaron los testimonios del autor que invalidan los análisis, o hallar fotografías que contradicen lo que los biógrafos han escrito, porque pone en duda las afirmaciones, es decir, que nos invitan a cuestionar la veracidad de la información. 

Para todo esto, al inicio pude aprovechar los recursos de la biblioteca, pero por problemas de salud esta investigación se tuvo que alargar un año más, y luego fue difícil visitar las bibliotecas con mi bebé, entonces vi que la solución sería comprar los libros o investigar en fuentes digitales, la dificultad con comprar es que algunos libros al hacer el pedido pasaban meses y no llegaban o llegaba la cancelación, y en los medios digitales fue sólo una cuestión de falta de costumbre de leer en una pantalla o la nostalgia del libro de papel. Algunos textos que me había sugerido mi directora, finalmente no los pude consultar, pero mientras los buscaba encontraba otros que también fueron muy interesantes. El acceso a la información digital, en un tiempo como el que nos ha tocado vivir, es un regalo maravilloso.

Al principio sentía a lingüística como un terreno muy intelectual y muy difícil explorar, pero debía lanzarme, mientras más leía me sentía más implicada y hasta una vez me soñé hablando de neologismos, es decir, que hasta inconscientemente estaba involucrada con el tema, hallando neologismos en todas partes, sobre todo en casa donde creamos muchos neologismos, pero porque nos toca hablar en varias lenguas que no dominamos.

Sobre el proceso y las etapas, hemos tenido algunas reuniones para revisar los avances, y he sentido total libertad para redactar, consultando a mi directora cada vez que ha sido necesario, pero sintiendo la responsabilidad de hacerlo mejor que antes y a veces desapareciendo por algunos lapsos, pero porque estaba muy metida en el proceso. Ha sido un reto muy grande.

La selección de los cuentos de Cortázar para la investigación se redujo a 30 y ya avanzado el trabajo sentía pena de no haber elegido mis cuentos favoritos, pero pensaba que es mejor así por eso de la objetividad. En una primera lectura hemos hallado posibles neologismos, era una cantidad enorme, pero luego de comprobar si están registrados en el diccionario, la cantidad disminuyó, es decir que una gran parte correspondían a palabras que desconocía y que por eso las consideraba como neologismos, luego debimos clasificarlos de tal manera que fuera posible hacer un análisis que se pudiera realizar en el nuevo tiempo previsto. 

Sobre la pregunta planteada de cuáles son los mecanismos que Cortázar utiliza para crear nuevas palabras, he respondido que la libertad y la creatividad son elementos infaltables en el proceso de creación neológica, Cortázar dice que no existen reglas en el cuento, y aunque no haya en su metodología un horario de trabajo, u otras rutinas, creo que sí hay una rigurosidad en otros aspectos, como dejarse guiar por la intuición, como otorgarle un gran valor a la sonoridad de las palabras, sí tiene reglas, pero quien las determina es él. Para crear neologismos el autor tiene una actitud abierta, irreverente y audaz y también una aptitud enriquecida por sus conocimientos de literatura, arte, música, de lenguas y de temas variados y una gran sensibilidad hacia lo que le rodea. 

Hay muchas preguntas que quedan abiertas, creo que en general esa fue la parte más interesante durante la investigación y es que durante el proceso sabía que habría más preguntas que respuestas, pero eso genera curiosidad y ganas de descubrir y de aprender. Por ejemplo, me pregunto ¿por qué se mantiene la hegemonía de la lengua tan alejada de la realidad del uso? ¿por qué la subjetividad le resta eficacia a una investigación? ¿si hubiera elegido mis cuentos favoritos, los resultados habrían cambiado? ¿cuál habría sido el resultado habiendo investigado una muestra más grande? a lo mejor la libertad y la creatividad, la comunicación y lo estético habrían también sido el resultado.

Desde el inicio entendí a los neologismos como una creación fundamental para la vitalidad de la lengua y una necesidad comunicativa y estética, y creo que al final mantengo esta idea, pero también creo que los elementos primordiales son la libertad y la creatividad y una actitud política, una toma de postura. Pienso que Cortázar sí tiene un mecanismo de creación de palabras: se permite ser libre y creativo, busca desarrollar su estilo personal dando fuerza a lo estético y lo sonoro de la palabra. 

Uno de los aprendizajes más importantes a nivel personal que obtuve en este proceso, es que la obra de Cortázar y de otros autores puede ser leída de otra manera a la que yo estaba acostumbrada, tengo una emoción muy grande al poder reflexionar sobre la lengua cuando leo, hablo o escucho a alguien, me gusta pensar en la idea de las otras lenguas que se insertan. 

Durante las lecturas descubrí que las cartas del autor son sumamente interesantes, y que, si en el futuro pudiera continuar investigando, me gustaría estudiar los préstamos de otras lenguas en la correspondencia de Cortázar, porque al tratarse de una escritura íntima, menos ficcional que los cuentos, probablemente su utilización tenga otras motivaciones, o me interesaría también estudiar la inserción de títulos de obras pictóricas en su trabajo literario. 

Para concluir, me gustaría decir que conocer un poco mejor la lingüística me ha ayudado a cambiar mi manera de leer, he hallado una conexión entre la lingüística y algo que fui aprendiendo cuando inició la pandemia: la percusión corporal, y es que yo canto y siempre tuve una aproximación a la música sobre todo a partir de la letra de las canciones y la melodía, pero empecé a escuchar la música desde su ritmo, a comprender su estructura, las partes que la integran y es exactamente lo que me pasa con la lingüística y es que no me quita el deleite de un texto sino que me permite comprenderlo y disfrutarlo más. Es una experiencia nueva descubrir a la palabra fragmentada, cuando antes la prioridad fue la sonoridad, y descubrir que sin duda guarda un porqué, que no siempre se responde.

miércoles, 24 de junio de 2020

Centésimo día

Hace 100 días me propuse retomar una de las actividades que más alegría le ha dado a mi vida, la escritura. Cuando estuve en diciembre en Ecuador, mi querida amiga Yolanda me preguntó si sigo escribiendo, le dije que no, pero se lo dije con la tristeza e incertidumbre de quien se da cuenta que ha dejado de lado algo valioso, entonces al inicio del confinamiento me he propuesto narrar un poquito de lo que ha sido esta experiencia, tratando de hallar cada día algo sencillo que merezca ser contado, la disciplina y la constancia son importantes y no las domino aún, hay muchas cosas que quisiera narrar pero otro aprendizaje que me ha dado este tiempo es que debo dar prioridades y ahora me preparo para el viernes. Pero me alegra anunciar e invitar a todos y todas quienes quieran pasar un tiempito virtual conmigo, en el mes de julio voy a ofrecer un taller de escritura creativa y será con mucho cariño que compartiré un poquito de mi experiencia en ese ámbito.
 Taller de escritura creativa en 4 sesiones vía Zoom.
Módulo I. Los martes 7, 14, 21 y 28 de julio de 2020 a las 16h00 de Ecuador
Información: vannesapadilla@gmail.com

martes, 23 de junio de 2020

Nonagésimo noveno día

Mi segundo día sin tomar café, grave. El resultado de no manejar mis emociones, de acumular el estrés y la angustia, he tenido que suspender mis clases de mañana para recuperarme, pero desde esta tarde me siento mejor, mi cuidadora chiquita me ha acompañado con su blablablá y sus sonrisas todo el día y eso sí que ver a alguien tan sinceramente feliz sólo puede dar felicidad. Hay que rodearse de gente con esperanza, que cree en lo que hace, que hace milagros, que es sensible, que sabe dar y recibir, que valora su propia vida porque sabe cuánto puede aportar al mundo... qué suerte tener gente así en mi vida.

lunes, 22 de junio de 2020

Nonagésimo octavo día

En unos minutos tendremos la última clase del módulo de percusión corporal, se puede sentir cómo rápido pasa el tiempo, los lunes tiene esta alegría de reencontrarnos y aprender, de descubrir esta nueva manera de sentir la música, es un poco lo que me pasa con mi investigación sobre el gran cronopio, suena raro pero la percusión es como la lingüística, te permite una nueva aproximación, una lectura más estructurada, un conocimiento más profundo, ambas te permiten amar aún más las canciones y los cuentos. La Sofi es mi compañera en estos descubrimientos, y chasquea los dedos y aplaude para practicar los ritmos y se deja encantar con los libros, mi compañerita.

domingo, 21 de junio de 2020

Nonagésimo séptimo día

Hoy se celebra el intyraymi, el solsticio, aniversario 8, el día del padre, el eclipse solar, qué fuerza impresionante tiene este día, Sofía aprendió a decir "libro" y los nuevos proyectos empiezan a mostrar su camino. Hace unos años pinté este retrato como un homenaje a mi papi. Ojalá que la alegría de la esperanza pudiera reconfortarnos ante la dura fuerza del temor, lo que pasa en mi país es angustiante, cómo quisiera abrazar a mi gente. Mi mandala vibra de bendiciones para protegerlos simbólicamente.

Nonagésimo sexto día

Desde hace 96 días salí de la Casamarilla solamente una vez, para la vacuna de los 11 meses de la Sofía, y como no hay cascadas a la redonda decidimos hacernos unita para celebrar el intyraymi en la Casamarilla, así que fuimos a una tienda, tenaz. Lo que es más loco aún que la angustia que me daba la multitud, es pensar que todo eso no es necesario, no era una tienda de víveres, o primera necesidad, el consumo es una cuestión de estatus social, y me gusta siempre pensar en lo que contaba Facundo: "Diógenes cada vez que pasaba por el mercado se reía porque decía que le causaba mucha gracia y a la vez le hacía muy feliz ver cuántas cosas había en el mercado que él no necesitaba. Es decir: que rico no es el que más tiene sino el que menos necesita".

viernes, 19 de junio de 2020

Nonagésimo quinto día

Dos semanas nomás dejé el yoga para priorizar la tesina, y se siente como si hubieran pasado siglos, tal vez porque esas dos semanas tuvieron noches bien cortas, aunque hace meses se hizo hábito trasnochar escuchando la música en vivo que los músicos de Ecuador compartían, o las conferencias de percusión corporal, o las visitas guiadas de las exposiciones de museos, los mensajes, el cariño, las bendiciones, las velas encendidas, como background de una investigación tan linda, en realidad no pararía nunca de agradecer todo lo que han hecho por mí.

Nonagésimo cuarto día

Hace años hicimos un proyecto con grandes amigos-artistas a los que quiero y admiro mucho, "las flores del mundo", ayer viví una gran emoción que me recordó esa bella experiencia: En el camino al parque Van Gogh, hay una casa con unos rosales maravillosos y en la parte de abajo florecen unas plantitas que son iguales a las que la señora Petito tenía al frente de su casa, son unas flores moradas que vi durante toda mi infancia sólo en Malacatos, frente a la casa de mi abuelita, y entonces al hallar estas mismas flores aquí en el pueblo, las flores del mundo, me quedé mirándolas con nostalgia, con alegría, con emoción, con ternura, las flores de mi abuelita. El dueño de casa salió en el momento en que yo estaba embelesada y le cuento pues que son las flores de la señora Petito y me dice que si quiero puedo coger unas semillas, las sembré, hace un año, con toda la gravedad que implica una planta tan importante, de todas las semillas crecieron 3 plantitas y ayer la primera floreció, la flor de mi abuelita, del mundo y mía.

miércoles, 17 de junio de 2020

Nonagésimo tercer día

El confinamiento ha mostrado muchas cosas que estaban ocultas, hay los cantores que no cantan y  los cronopios que se convierten en famas. Proyectos que inician y terminan, solidaridad que se vuelve abrazo, hay nostalgia, hay palabra, hay una vela encendida.

martes, 16 de junio de 2020

Nonagésimo segundo día

"Ya está ya" acabo de terminar la redacción de mi tesina sobre las palabras que inventa el gran cronopio en sus cuentos, claro que según yo está hermosa, pensé que al terminarla me sentiría feliz, pero tengo más bien como una nostalgia, tal vez porque este proyecto me ha acompañado los dos años más emotivos de mi vida. Después de la defensa frente al jurado, si alguien quiere puedo contarle de lo que se trata, pero eso sí con un café aunque sea virtual que he comprobado que también sabe rico.

lunes, 15 de junio de 2020

Nonagésimo primer día

Hace años podía trabajar tiempo completo en un colegio, hacer proyectos para la carrera de arte e investigar para el banco central, estudiar una maestría a distancia, tomar cursos de alemán y salsa los sábados, editar mis performances, practicar iaido, exponer en Marruecos, cantar pop, asistir a los ciclos de cine europeo de la casa de la cultura, tomar café con humitas en la calle del algodón y de vez en cuando ir al Varadero ¡todo a la vez! Xocé me enseñó que es importante vivir el presente, ahora mismo no entiendo cómo podía tener en la pantalla los documentos de dos investigaciones para graduarme y vivir de café y aceitunas. Ahora agradezco cada minuto que tengo para una sola redacción, porque cuando juego con la Sofi juego con la Sofi y cuando hago percusión corporal, hago percusión corporal y el yoga, y las clases de español y la guitarra... oh oh parece que nuevamente hago varias cosas a la vez, pero el tiempo pasa y ni la resistencia es la misma, ni los intereses tampoco, es una gran cosa aprender a priorizar y tratar de hacer lo que nos haga felices, porque como dice el maestro de los girasoles: lo que está hecho con amor está bien hecho.

domingo, 14 de junio de 2020

Nonagésimo día

Este día me regaló la alegría del café, de la amistad, del cariño. Con estos sorbos, la distancia, las fronteras, van tomando otro aspecto, la solidaridad y el amor están latentes, quien dijo que todo está perdido.

sábado, 13 de junio de 2020

Octagésimo noveno día

Durante todo el confinamiento, el obligado y el autoimpuesto, lo que extrañé sobre todas las cosas fue la comida deliciosa del restaurante marroquí del pueblo, ahí nuestra amiga Samira y su hermoso hijo M. que son dos grandes anfitriones, hacen los mejores tajines que alguien pueda imaginar, hoy finalmente volvimos a probarlos ¡qué bestia! ¡delicioso!  Cuando la Sofi volvió de sembrar zuquinis se le notaba en la cara literalmente que tuvo una nueva experiencia: jugar con lodo. Todo esto mientras florecen las violetas, que son buenos augurios o buenas celebraciones porque todos quienes están en mi mandala están bien.

Octagésimo octavo día

La lucha es por no permitirme, algún día, en algún momento de frustración, creer que un fracaso mío pueda deberse a ella, por eso más bien la sumo a mis motivaciones y mis inspiraciones más bellas.

jueves, 11 de junio de 2020

Octagésimo séptimo día

Hoy la consigna fue no enseñarle sino aprender de ella, las palabras que inventa son hermosas, total cuando el amor es el mensaje ¡qué importa cómo se dice! Y además ¿quién vino a enseñar a quién?

miércoles, 10 de junio de 2020

Octagésimo sexto día

Intercalamos juegos, investigación, ritmo y café, y así los días pasan tan rápido, la nostalgia crece.

martes, 9 de junio de 2020

Octagésimo quinto día

Mi maestra me decía hace muchos años cuando publicábamos las "Historias de trapos" que no me preocupe, que nos quemamos las pestañas muchas noches y que merecemos que todo salga bien, así fue, ahora estoy en la fase final de otro proyecto y puedo decir que quemarse las pestañas tipeando los textos con un bebé enchufado a la chichi, las hormonas revueltas, el cansancio a su más alto nivel, no es lo mismo que los desvelos de pasiones y café con que escribía mis cuentos, pero estoy feliz, cada vez más cerca de poder agradecerle a la Sofi por acompañarme en todo el proceso.

"Historias de trapos" Vanessa Padilla 2012

lunes, 8 de junio de 2020

Octagésimo cuarto día

Callar las emociones no siempre es tener control sobre ellas, a veces es una bomba de tiempo, luego explotan y dañan lo que encuentran al paso. Además la cara se pone triste, o brava, de gana.

domingo, 7 de junio de 2020

Octagésimo tercer día

Anoche la luna inundaba nuevamente la habitación y a las 5 de la mañana la seguía mirando en el reflejo del gran espejo, es hermoso abrir los ojos y encontrar tanta grandeza, sencillez y magia, magia porque al mismo tiempo mi luna mañanera iluminaba la noche e invadía habitaciones en el centro del mundo, el Paúl me hizo dar cuenta de que esa misma luna resplandece para todos y lo hacía sincronizadamente ¡y mira que creía estar lejos! La nostalgia de hoy es tan fuerte, tal vez significa que cuando estuve ahí no abracé lo suficiente a quienes quisiera abrazar ahora, habrá que reponer el fallo, y abrazar fuerte siempre como si fuera la última vez, o mejor como si fuera la primera con la emoción de descubrir la calidez de los brazos de las personas amadas.

sábado, 6 de junio de 2020

Octagésimo segundo día

La luna, cada vez que está llena me causa estragos, llega en la noche a inundar la habitación y cuando atraviesa la iglesia vuelve con su reflejo en el gran espejo del armario o en la doble ventana, nosotras no podemos dormir profundo porque vienen y van sueños y pensaderas, anoche habían dos constelaciones, una verde y otra roja, yo debía salir a mirar, cuando volvía-despertaba veía a Sofía sonreír en su propio sueño.

viernes, 5 de junio de 2020

Octogésimo primer día

Mientras ella comienza a decir "blau", "mamita", "teta", voy avanzando yo también en cumplir un propósito que hace un año debía haber culminado, y aunque no voy a la velocidad que me gustaría, me permito respetar mi propio ritmo, el ritmo que me marcan las circunstancias. He tenido que dejar temporalmente a un lado algunas cosas importantes, pero tengo un referente: mi mami, ella también vivió así la culminación de su formación académica y lo logró y luego logró tantas cosas más. Hoy durante la ruca vespertina de la Sofi, leyendo unas cartas del cronopio mayor, descubro que hace unos años estuvo por aquí, en Auvers sur Oise, pasó por la esquina de mi casa, la Casamarilla es testigo del andar de muchos maestros, de mucha gente buena, me alegró tanto saberlo porque así sé que en mi jardín una flor es un cronopio y también viceversa.

jueves, 4 de junio de 2020

Octogésimo día

Hace unos días terminaba de leer la biografía del gran cronopio y recordé que también tuve la alegría de dar unas clases en la universidad, para ello dejé un trabajo que me permitía independencia para ganar lo justo para el transporte y el café, pero amaba tanto esa experiencia que incluso rechacé algo enorme que me proponía alguien que siempre ha mostrado su confianza en mí. Fueron tres años en los que intenté ayudar y generar cosas con toda mi energía y mis fuerzas, como resultado he cosechado amistad y muchos aprendizajes, pero no me sometí a lo que la hegemonía quería, todo seré menos servil, y Xocé me dijo: -¿para qué quieres quedarte donde no te quieren? entonces dejé de aferrarme y me fui. Gary, Alfredo, Cecilia y Jenny, que fueron de mis maestros y luego mis colegas, fueron los únicos que manifestaron su solidaridad, a cambio ya se habían ganado mi cariño.

miércoles, 3 de junio de 2020

Septuagésimo noveno día

Hace muchos años conocí a un payaso de hospital que se convirtió en muchos aspectos en un referente importante en mi vida, gracias a él se despertó en mí la conciencia de ayudar a otros, por eso decidí vivir la experiencia de acompañar a mi tío Lauta quien necesitaba mucha atención por su estado de salud. Me fui a vivir con mi tío durante algún tiempo para cuidarlo, le gustaban las uvas peladas y sin pepa que debía yo preparar una a una meticulosamente, también el vino y la cumbia, el orden extremo y las historias del pueblo. Cuando murió tuve en el corazón la satisfacción de haber compartido con él mucha alegría, en la misa pude leer un cuento que le dediqué "Qué le pasa a la muerte que viene lenta" y desde ayer su recuerdo merodea la Casamarilla, tal vez me anuncia que pronto es su cumpleaños. Habrá por supuesto vino y cumbia.

martes, 2 de junio de 2020

Septuagésimo octavo día

Ni la solidaridad, ni la generosidad son obligatorias, la gratitud tampoco, por supuesto, a veces nace dar aunque la situación no sea fácil, y es el amor lo que nos impulsa a hacer un esfuerzo, al final el gesto se revierte en alegría. Hay dos frases que me enseñó Xocé y hoy se me vienen a la mente: "Puedes llevar al burro a la fuente pero no puedes obligarlo a beber" y "No gastes perlas en los chanchos", se trata de una ayuda urgente y grave cuyo rechazo puede convertirse en un peligro para el entorno y vemos con desilusión que el esfuerzo no se valora y nos deja harta decepción porque la preocupación y la pensadera, las gestiones, el tiempo, la plata en tiempos de crisis... para un caprichoso y egoísta nada, son un desgaste, el miedo se comprende, el egoísmo no. Ojalá que todo salga bien.

Septuagésimo séptimo día

Por el día de los niños y niñas hice una cajita para jugar con las pelotas de colores, fue el consejo mi amiga Eli que con sus ideas me ayuda a darle alegrías a la Sofi, reciclamos todo y pasamos horas construyendo y jugando, la caja quedó bien linda, le pegamos en el centro una página de un libro colorido que hace unos días devoró... porque devora los libros, y durante las alegrías del día venían sentimientos muy fuertes, primero la gratitud hacia las personas que están haciendo tanto en este momento tan angustiante para nuestra familia en Ecuador, su generosidad nos permite mantener la esperanza. También siento la gratitud y amor para un maestro que tuve la suerte de conocer desde mi primera clase en la escuela de arte, mi clase de grabado, mi maestro y mi mejor amigo, celebramos siempre este día como si caballo de madera galopara para que se dé el encuentro y así alegres abrazarnos y acompañarnos como siempre con tantos sueños para hacer el mundo mejor. ¡Usted hace el mundo mejor!

Despedida

El cielo de la añoranza me cubre, una dicotomía entre calidez en la piel y un frío que penetra hasta los huesos, se va pintando un lila suav...